Avec Panic Room, Jodie Foster se renouvelle une fois encore et change de registre pour s'investir dans ce huis clos oppressant réalisé par David Fincher. Il nous livre une histoire tout ce qu'il y a de plus classique, au scénario bien mince, mais rehaussée par une tension bien souvent insoutenable. Meg Altman et sa fille emménagent dans une nouvelle demeure ayant appartenu à un riche homme d'affaires obsédé par la sécurité. Lorsque trois cambrioleurs s'introduisent dans la maison à la recherche d'un trésor caché, elles se réfugient dans une pièce réputée inviolable. Les malfaiteurs cherchent alors à les faire sortir par tous les moyens de cette chambre renfermant leur précieux butin. Si les ficelles employées ici pour nous faire frémir sont dignes des cordages utilisés sur un galion, la confrontation du joli minois angoissé de Jodie Foster et du visage placide mais déterminé de Forest Whitaker nous aide à entrer dans l'histoire pour finalement marcher à fond. Les méchants sont très méchants mais surtout complètement débiles, et on s'amuse à deviner quelle va être leur prochaine erreur. Miraculeusement, le personnage campé par Forest Whitaker embarque tout ce petit monde sur les chemins de la crédibilité, et le spectateur tremble à chaque instant pour la belle Jodie. Au final, si Panic Room n'est pas le meilleur film de Jodie Foster, il reste un spectacle haletant, parfait pour un film du dimanche soir.