Trois histoires aux accents horrifiques. Le premier segment, A Second Chance est ce à quoi aurait ressemblé Back To The Future s'il avait été écrit par Rod Serling. Dans celui-ci, un jeune homme achète une voiture Jordan Playboy de 1926 complètement démolie dans le but de la reconstruire. Une fois l'engin remis à neuf, le jeune homme décide d'aller l'essayer et se voit mystérieusement transporter en 1926. L'horreur est complètement absente de ce chapitre, Curtis favorisant plutôt une atmosphère qui rappelle The Twilight Zone. La finale manque de saveur, mais ceux qui aiment les histoires de voyages dans le temps seront divertis.
Comme son titre l'indique, No Such Thing As A Vampire transporte l'anthologie en territoire plus horrifique. Un professeur habitant dans un vieux château européen voit son personnel le fuir lorsque son épouse raconte avoir été mordue par un vampire. Ne croyant pas aux vampires, le professeur fait appel à un médecin pour qu'il examine son épouse, mais la venue de ce dernier aura des répercussions fatales. Laissant croire à une copie des films de vampires du studio Hammer, ce segment devient rapidement ennuyeux de par son manque de conviction. Le revirement final est original, mais dans son ensemble No Such Thing As A Vampire n'est pas une histoire de vampires satisfaisante. Outre la présence de Patrick Macnee (The Howling) ce segment est à oublier.
La dernière histoire, est la plus populaire des trois, tellement qu'elle a été reprise par Curtis dans Trilogy Of Terror 2 en 1996. Dans Bobby, une mère dont le jeune fils s'est noyé, performe une cérémonie vaudou pour le ramener à la vie. À sa propre surprise, elle retrouve son fils accroupi devant la porte de la maison. Une fois entré, ce dernier n'a qu'une intention: assassiner sa mère! Il est évident qu'avec Bobby, Curtis voulait recréer le même suspense qu'il nous avait offert avec Amelia, le segment culte de Trilogy Of Terror comprenant la poupée fétiche. Sans y arriver, le réalisateur livre néanmoins un trente minutes chargé en tension avec plusieurs moments de suspense de haut niveau. Si ce n'est que pour voir le jeune Bobby défoncer une porte à coups de hache à la Jack Nicholson dans The Shining, ce dernier chapitre vaut le détour.