Le premier film tourne autour de Bob Gratton (joué par Julien Poulin, qui a coécrit et codirigé les films avec Falardeau) qui a une passion envers le chanteur Elvis Presley. Son but dans la vie est de devenir le meilleur imitateur d'Elvis, et est réalisé par une exposition locale de talent de télévision. Il parvient à gagner un concours qui offre une croisière et des vacances sur l'île fictive de la République de Santa Banana. Quelque temps après son retour de vacances, Gratton doit mettre son costume d'Elvis une fois de plus, mais puisqu'il a pris du poids, il a du mal à l'enfiler. Il s'effondre sur la scène pendant une performance.
Une scène du film est particulièrement forte en symbolisme. On y montre Elvis en pleine séance de photo avec un photographe joué par Falardeau. On y voit Elvis, tout habillé de rouge, devant un décor rouge, tenir un discours violent contre les pauvres, les étudiants, les syndicalistes, etc. Le photographe, vêtu de bleu sur un fond bleu, se contente de lui dire : « C'est ça mon Bob. Un peu plus à droite. » La phrase finale de son discours droitiste, « Pis avec Groleau, m'a l'avoir mon parmi de bière, yeah! » est accompagné de ce qui s'apparente à un salut hitlérien. On pourra voir la même association des nazis avec la droite contemporaine dans le troisième film, où l'on montre un drapeau américain en alternance avec l'insigne national-socialiste, et des images des discours de Nuremberg avec des images d'Américains agitant leur drapeau avec une ferveur quasi religieuse.
Le deuxième film tourne autour de ses récentes aventures après avoir été découvert par un imprésario de renom (D-Bill), et de son accession à la gloire en tant que vedette de la musique populaire.
Le troisième film voit Gratton à la tête d'une compagnie de communication et de sa manipulation des informations (radio-cadenas). Dans ce long métrage, Elvis Gratton se porte acquéreur d'un empire médiatique très puissant. Tout au long du film, Pierre Falardeau dresse une satire du monde des médias et de l'information.