Pour Thomas MacKelway, enquêteur au FBI, les trois meurtres qu'il a sur les bras n'ont en principe aucun lien entre eux. Pourtant, rapidement, le tueur le défie et lui envoie des énigmes...
L'histoire est celle d'une mère et de son fils, de leur périple et de leur rencontre avec des êtres nomades. C'est aussi l'histoire de Dieu, de sa mort, de la Terre Mère, et de la naissance du monde.
Pas facile d'expliquer l'histoire de ce film tant elle est abstraite et tant le visuel prime sur elle, un visuel construit sur les émotions et les sentiments. Autre point fort, la bande sonore : pas de dialogues, uniquement des souffles, des cris, et autant de bruitages sinistres qui donnent réellement un côté glauque au film.
Il aura fallut 4 an à Elias Mehrige pour réaliser ce chef d'?uvre de poésie visuelle.
Réalisé en 1991, on a pourtant le sentiment de regarder un documentaire filmé il y a des décennies : L'image est saturée et contrastée à l'extrême ce qui laisse libre court à l'imagination et à l'interprétation de certains plans. Le traitement des images n'est pas sans me rappeler les visuels malsains utilisés par les groupes de black metal (ouais je sais, étrange comparaison).
Cauchemardesque, hallucinant, extrême, sale, malsain, mystique, tribal et ritualiste, insupportable mais fascinant...On ne ressort pas indemne de ce film d'avant-garde formidable .
Un Dieu se démembre lui-même. La Terre se manifeste alors sous la forme d'un paysage voilé de noir. Le Fils de la Terre intervient à son tour mais il est attaqué par des cannibales sans visage...