Petit-Saguenay doit être avant tout considérée comme la pionnière du développement industriel de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le village de l'Anse-Saint-Étienne, érigé par la Compagnie Price témoigne d'une activité économique significative qui employa jusqu'à près de 500 personnes à sa scierie et à ses chantiers pendant 17 ans (1883-1900).
La première moitié du XXe siècle marque un troisième développement. Celui-là est axé le long de la rivière Petit-Saguenay. La formation de l'administration municipale, scolaire et religieuse sont les bases d'un village permanent dont le peuplement est favorisé suite à l'érection de moulins à scie et à l'établissement de réseaux de communications en ce lieu. Le commerce et l'agriculture naissent et se développent pendant cette période.
La décennie 1940 annonce le début de l'ère de la modernisation du village : électrification, construction de routes, d'un réseau d'acqueduc et d'égoût, d'institutions d'enseignement et financière ainsi que d'un quai sont des atouts qui favorisent le développement du village.
Aujourd'hui, Petit-Saguenay est une municipalité centrée sur les industries de la forêt (omniprésentes depuis sa fondation, il y a plus d'un siècle et demi) et du tourisme. Cette dernière est en émergence depuis la décennie 1980. Le Village-vacances, le Club des Messieurs (site récréopatrimonial de la rivière Petit-Saguenay) et le symposium provincial des villages en couleurs L'Anse-Saint-Jean-Petit-Saguenay représentent des apports significatifs qui assurent le développement de l'économie touristique saguenoise.
Avec cette somme qui s'inscrit aussi bien sous l'égide d'Eschyle que dans la lignée de Vie et destin de Vassili Grossman ou des Damnés de Visconti, Jonathan Littell nous fait revivre les horreurs de la Seconde Guerre mondiale du côté des bourreaux, tout en nous montrant un homme comme rarement on l'avait fait : l'épopée d'un être emporté dans la traversée de lui-même et de l'Histoire.
Soixante ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, Matthias Uhl, jeune historien allemand, découvre dans les archives russes un document d'un intérêt historique majeur. Intitulé Le Dossier Hitler, rédigé à l'usage exclusif de Staline, il a été établi sur la base des procès-verbaux des interrogatoires de deux officiers SS : Otto Günsche, l'aide de camp personnel de Hitler, et Heinz Linge, son majordome. Débriefés par le NKVD, les services secrets soviétiques, de 1945 à 1949, les deux hommes avaient évolué dans la proximité immédiate de Hitler durant de longues années. Apportant une foule de renseignements inédits sur la vie au jour le jour du dictateur, de sa prise de pouvoir en 1933 à son suicide en 1945, ce document unique contient non seulement un grand nombre de détails qui étaient restés ignorés sur la politique et la conduite de la guerre de Hitler, mais il donne également une image sans fard de ce qui se passait réellement dans son entourage. Publié récemment à grand fracas en Allemagne, cet ouvrage fascinant constitue à coup sûr l'une des sources historiques les plus impressionnantes récemment mises au jour sur le Troisième Reich.
Le 27 janvier 1945, l'armée Rouge pénètre dans le camp de concentration d'Auschwitz et libère les derniers survivants. Le monde découvre un système d'une barbarie inouïe et jamais vue dans l'histoire de l'humanité : la Solution finale, les chambres à gaz et les fours crématoires. S'appuyant sur les meilleures sources historiques et sur une centaine d'entretiens inédits avec d'anciens bourreaux et des rescapés, Laurence Rees nous permet de comprendre de l'intérieur le fonctionnement de cette machine à tuer. La force et l'originalité de cette enquête unique sont de montrer comment les décisions qui ont abouti à la construction des camps ont mûri des années durant. Et l'on découvre, incrédules, qu'aujourd'hui encore nombre d'anciens nazis justifient leurs crimes par un simple et atroce : Je pensais que c'était une bonne chose.
Entre 1942 et novembre 1944, l'Allemagne nazie assassine dans les chambres à gaz d'Auschwitz -Birkenau plus d'un million de personnes, des Juifs européens dans leur immense majorité. Un Sonderkommando (unité spéciale), constitué de détenus juifs qui se relaient jour et nuit, est contraint d'extraire les cadavres des chambres à gaz, de les brûler dans les crématoires et de disperser les cendres. Quelques hommes ont transcrit ces ténèbres et ont enfoui leurs manuscrits dans le sol de Birkenau. Cinq de ces textes ont été retrouvés après la guerre. Aucun de leurs auteurs n'a survécu, les équipes étant liquidées et remplacées à intervalles réguliers. Ce sont trois de ces manuscrits, dans une nouvelle traduction du yiddish pour partie inédite en français, qui sont présentés ici. La terreur, qui est la règle à Birkenau, est la toile de fond de cette histoire. C'est d'elle dont parlent tous les manuscrits retrouvés. Du silence, de l'absence d'évasion, de ce monde à l'envers où le meurtre est devenu la norme et l'impératif moral d'un peuple saisi d'une angoisse obsidionale. S'y ajoutent les dépositions lors du procès de Cracovie en 1946, de trois rescapés des Sonderkommandos, témoignages qui confirment, entre autres, l'intensité du massacre des Juifs de Hongrie au printemps 1944, les documents d'histoire, les photos de déportations, les archives allemandes. Témoignages qui racontent la panique de la chambre à gaz, des victimes mortes asphyxiées, piétinées avant même que n'opère le gaz, dans des scènes à proprement parler inimaginables. Mais qui évoquent aussi la jouissance prise à humilier et à martyriser autrui, le sadisme sans limites, puisque tout était permis contre un peuple placé hors humanité.
Les souvenirs inédits et bouleversants de la secrétaire d'Hitler, qui ont inspiré le film La Chute. Une jeune fille de vingt-deux ans, qui rêve d'une carrière de danseuse, voit son destin bouleversé quand se présente en 1942 la chance de sa vie : Adolf Hitler lui demande de faire un test de dictée. Jusqu'à la mort du Führer, elle fut constamment à son côté, dactylographia ses discours, ses lettres, son testament, et l'accompagna dans ses derniers moments. Pendant toute la guerre, elle a, sans le savoir, participé à la plus monstrueuse des entreprises de destruction humaine. Tout commence par cette rencontre surprenante : elle qui attendait un tribun vociférant découvre un monsieur souriant et délicat, à la voix douce et modulée... Elle sera donc heureuse dans son travail, protégée par une figure paternelle, tenue à l'écart des opérations les plus secrètes. Quand les doutes surgiront, elle s'interdira d'aller plus loin dans l'investigation. Par loyauté autant que par confort, elle deviendra l'incarnation de ce que Hannah Harendt nommait la banalité du mal. Traudl Junge aura passé plus de cinquante ans de sa vie à essayer de comprendre son aveuglement. L'honnêteté de son témoignage et son absence de complaisance envers elle-même concourent à faire de ce récit un document capital. Est-on innocent quand on ne sait pas, ou est-on coupable de ne pas savoir.
A l'aube du mardi 6 juin 1944, plus de 200000 hommes, Britanniques, Américains, Canadiens et Français, débarquent sur les plages normandes, baptisées Omaha, Utah, Gold, Juno et Sword. Depuis 1942, Churchill, le Premier ministre anglais, et Roosevelt, le président des Etats-Unis préparaient l'opération Overlord, la plus grande opération amphibie de tous les temps. Elle s'engage ce matin-là sous les ordres d'Eisenhower, général américain, commandant suprême des forces alliées, et du général britannique Montgomery. En nous faisant revivre les deux mois de la bataille de Normandie, Anthony Kemp retrace la phase ultime de la libération de l'Europe.
Ce militaire de carrière a vu Hitler tous les jours pendant les derniers mois du Reich. Bien qu'il ne fût pas nazi, il a vécu la dernière semaine du régime à demeure, avant de s'échapper quand le bunker fut définitivement coupé du monde, le 29 avril 1945. Capturé par les Anglo-Saxons, il a noirci quatre carnets de notes, puis il s'est tu pendant soixante ans. François d'Alançon l'a convaincu de raconter son expérience : les neuf derniers mois du Troisième Reich. Bernd Freytag von Loringhoven est un second rôle clef : aide de camp des généraux Guderian et Krebs, il assiste chaque jour aux réunions de situation militaire dirigées par Hitler et il est en liaison avec tous les fronts. Son récit, d'autant plus impressionnant qu'il est dépourvu de toute dramatisation superflue, décrit une paralysie entrecoupée d'espoirs - les armes secrètes, l'offensive des Ardennes, l'armée de Wenck dans Berlin déjà occupé - jusqu'à la prise de conscience, fin avril 1945, de la mise échec et mat. Il saisit sur le vif les acteurs - de Göring à Keitel, de Himmler à Bormann, de Goebbels à Ribbentrop ; tout en restituant une ambiance, il chronique de l'intérieur les étapes de la défaite et les stratégies personnelles de ce premier cercle. Il brosse surtout une fresque saisissante du dernier Hitler, le survivant de l'attentat obnubilé par sa vengeance, le chef de guerre dos au mur à la recherche d'une victoire théâtrale, le Führer en quête d'un empire en ruine. Ainsi ce témoignage unique échappe-t-il au constat pour atteindre à la leçon : l'histoire au plus près est le meilleur antidote contre la complaisance.
Dans sa première édition, en 1959, le Comité international d'Auschwitz présentait ainsi ce livre : Rudolf Hoess a été pendu à Auschwitz en exécution du jugement du 4 avril 1947. C'est au cours de sa détention à la prison de Cracovie, et dans l'attente du procès, que l'ancien commandant du camp d'Auschwitz a rédigé cette autobiographie sur le conseil de ses avocats et des personnalités polonaises chargées de l'enquête sur les crimes de guerre nazis en Pologne. [...] Conçu dans un but de justification personnelle, mais avec le souci d'atténuer la responsabilité de son auteur en colorant le mieux possible son comportement, celui de ses égaux et des grands chefs SS, ce document projette une lumière accablante sur la genèse et l'évolution de la Solution finale et du système concentrationnaire. Ce compte rendu sincère représente l'un des actes d'accusation les plus écrasants qu'il nous ait été donné de connaître contre le régime dont se réclame l'accusé, et au nom duquel il a sacrifié, comme ses pairs et supérieurs, des millions d'êtres humains en abdiquant sa propre humanité. La préface de Geneviève Decrop (auteur de l'ouvrage Des camps au génocide : la politique de l'impensable, PUG, 1995) replace en perspective ce texte fondamental. Et dans la post-face inédite à cette édition de poche, elle montre en quoi les avancées récentes de l'historiographie de la Shoah renouvellent la portée de sa lecture.
C'est une histoire à mille voix, écrite dans l'émotion du moment : elle nous raconte, vus de chaque camp, le débarquement, ses préparatifs, et la bataille de Normandie. Découvrez les lettres et les journaux intimes que les soldats alliés, les civils et leurs ennemis ont écrit au milieu des combats, sur les bateaux, sur les plages ou dans les haies du bocage. Confidences, dernières volontés, déclarations d'amour ou d'effroi? Chacun de ces textes reflète le besoin vital de laisser une trace en cas de disparition. Au fil des pages, on s'aperçoit qu'il n'y a plus d'adversaires, de civils ou de militaires, mais seulement des hommes, des femmes et des enfants jetés dans la tourmente. Ils écrivent dans la fièvre de l'action, de la peur, de l'attente ou de la joie, pour nous faire vivre de l'intérieur l'un des plus grands séismes de l'histoire.
Septembre 1938. Après avoir bafoué le traité de Versailles et envahi l'Autriche, Hitler a les yeux rivés sur les Sudètes. Le lieutenant-colonel Oster, membre des renseignements militaires allemands, qui a vu le dictateur à l'?uvre depuis 1933, est convaincu qu'il faut agir au plus vite afin d'éviter l'annexion des Sudètes et sa conséquence directe la guerre mondiale. Pour mener à bien son entreprise, Hans Oster parvient à réunir un réseau de choc : généraux de la Wehrmacht, membres de la police berlinoise, autorités civiles et religieuses ainsi qu'un groupe de patriotes prêts à tout. Tout est en place. Le coup d'Etat aura lieu dès que Hitler donnera l'ordre d'envahir la Tchécoslovaquie.
Compilation des 5 tomes parus en 2002 chez Acropole, cette somme réunit en un seul volume la première série de « Témoins de l?Histoire », qui, n?omettant aucun des acteurs et des lieux qui ont fait la seconde guerre mondiale, mobilise l?ensemble des connaissances actuelles sur le sujet, grâce notamment à l?ouverture des archives soviétiques et des anciennes démocraties populaires. Richement illustré de documents dont la plupart sont rarissimes et inédits, ce livre est une aide inestimable pour comprendre ces années durant lesquelles le monde s?est embrasé.
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Le conflit dévastateur qui, de 1939 à 1945, embrasa le monde, a été abondamment photographié par des professionnels ou ses amateurs. Ces documents sont d'authentiques témoignages sur l'atrocité des combats, les drames vécus par des millions de soldats et de civils, l'héroïsme et le sacrifice personnel de ces sommes et ces femmes qui ont vécu l'horreur de la guerre. Les photographies présentées dans ce livre ont été soigneusement sélectionnées pour donner une vue d'ensemble réaliste et taire du théâtre des opérations, année par année, front par front. Les synthèses sur les événements marquants de chaque période et les commentaires accompagnant les photographies offrent une lecture continue du déroulement des combats. A côté des images classiques, telles le retour du général MacArthur, aux Philippines ou le défilé des troupes allemandes sur la place de la Concorde, à Paris, des clichés pris sur le vif apportent un autre éclairage sur l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. La plupart des reporters sont anonymes, photographes des armées alliées ou ennemies, soldats qui avaient emporté leur appareil sur le terrain. Certains sont cependant restés à la postérité, tels Cecil Beaton, Bill Brandt ou Robert Capa, lequel s'était déjà illustré par ses reportages sur la guerre civile espagnole. Photographies de guerre ou images de la vie quotidienne, nombre des documents présentés dans ce livre ont été rarement publiés, des dizaines d'entre eux sont inédits. Ils révèlent l'esprit d'une époque et retracent l'histoire d'un conflit sans précédent, mené sur tous les continents et sur tous les océans, un conflit qui marquera le monde entier, de génération en génération.
A travers ces questions, Christopher R.Browning apporte de nouveaux éléments sur la compréhension du génocide juif. Grâce à de nombreux documents d'époque (lettres, témoignages des victimes et bourreaux), l'auteur accorde un soin minutieux à analyser l'action personnelle des individus chargés d'exécuter cette politique de destruction totale. Il révèle les comportements, les motivations ou réactions d'hommes face à leurs actes mais surtout leurs aptitudes à une totale inhumanité.
Avec son magistral Stalingrad, rapidement devenu un best-seller mondial, Antony Beevor avait réussi à donner toute son ampleur tragique à l'une des plus terribles batailles de l'histoire de l'humanité. Le récit de la chute de Berlin, qui consacre, en 1945, l'effondrement du Troisième Reich et du rêve hitlérien de domination mondiale, était, comme il le souligne dans sa préface, la suite logique de cet ouvrage, en même temps que l'évocation d'un drame humain à peu près sans précédent. C'est, en effet, avec une terrible soif de vengeance, après les exactions commises par les Allemands en Russie, que l'Armée rouge atteint les frontières du Reich puis s'approche inexorablement de Berlin, devenu pour elle l'antre de la bête fasciste. Et cette vengeance sera effroyable : villes et villages anéantis, civils écrasés par les chenilles des chars, viols et meurtres en série, pillage systématique. Des centaines de milliers de femmes et d'enfants vont périr, souvent de faim ou de froid, et plus de sept millions de personnes s'enfuiront vers l'ouest pour tenter d'échapper à la mort et à la terreur. Mais, en même temps qu'il est assailli par un ennemi à l'incroyable férocité - encore que quelques traits d'humanité viennent parfois éclairer une fresque digne de Goya -, le peuple allemand est souvent sacrifié par des gouvernants que l'orgueil et le fanatisme conduisent à l'aberration la plus meurtrière. S'appuyant sur des archives souvent inédites, Antony Beevor nous livre non seulement un document historique capital, mais aussi un grand récit tragique et poignant, où l'on voit se déchaîner, portées à leur paroxysme, toutes les passions humaines, où l'orgueil rejoint la folie, la ruse côtoie la bêtise, l'héroïsme cohabite avec la peur, l'abnégation avec la cruauté.
Le plus grand dictateur du XX° siècle aurait eu une jeunesse invertie. Pour explorer cette hypothèse, Lothar Machtan reprend pas à pas la biographie d'Hitler à partir de 1908, témoignage et documents à l'appui. Un quart de siècle plus tard, parvenant au pouvoir, Hitler doit tenir compte de l'opinion publique et de celle du maréchal von Hindenburg, homophobe endurci. Il fait éliminer au cours de la Nuit des longs couteaux, en 1934, plusieurs témoins gênants de ses frasques de jeunesse, dont Gregor Strasser, Ernst Röhm, le chef des sections d'assaut et homosexuel notoire, ainsi que tous ceux qui tentèrent de le faire chanter ou de révéler la vérité... Quant aux rapports qu'entretenait le Führer avec les femmes, notamment sa nièce, Geli Raubal, qui se suicida, et Eva Braun, il semblerait qu'ils aient juste servi de façade.
Cet ouvrage retrace, sous la forme de textes répartis chronologiquement, l'immense conflit qui a secoué la planète et plongé l'humanité dans la plus terrible des tragédies que l'histoire ait connues. Si les faits militaires constituent la trame principale du livre et en ponctuent, jour après jour, le déroulement, ils ne sauraient à eux seuls rendre compte de la lutte qui fut menée sur tous les fronts par les hommes épris de liberté contre la bête noire du nazisme et ses alliés.
Cette guerre fut totale et il convenait, sous peine d'en donner une image tronquée, d'étendre nos investigations à toutes les formes qu'elle a empruntées : exécutions sommaires, prises d'otages, représailles collectives, liquidations systématiques de groupes humains entiers (Juifs, Tziganes).
Fidèle à la formule Chronique, ce livre restitue les faits comme le ferait un journaliste qui en a été le témoin, respectant l'éclairage du moment et parfois même les incertitudes. Ce souci n'est pas allé toutefois jusqu'à méconnaître les distorsions que la censure, le secret ou la propagande ont pu imposer aux informations telles qu'elles furent présentées à l'époque.
Le principe du découpage chronologique, à raison d'une semaine par double page, offre l'avantage considérable de montrer, s'agissant d'un conflit mondial, les événements dans leur simultanéité en tout lieu sur la planète. Complément indispensable, le lecteur trouvera, en introduction, une brève chronologie du 7 mars 1936 au 31 août 1939 et, en conclusion, une chronologie succincte des derniers mois de 1945, marqués par l'ouverture du procès de Nuremberg.
La bataille de Stalingrad représente sans doute le tournant principal de la Deuxième Guerre mondiale, en même temps que l'un des plus grands drames humains qu'ait jamais engendrés un conflit.
C'est à Stalingrad, en effet, sur les bords de la Volga, que se brisa à jamais, au coeur du terrible hiver 1942-1943, le rêve hitlérien de soumission de la Russie et de conquête d'un Empire oriental sans précédent pour le « Reich millénaire ». C'est là aussi et surtout que se brisa l'Armée allemande. La Wehrmacht, naguère triomphante, perdit à Stalingrad beaucoup plus que les 275 000 hommes pris au piège dans les ruines d'une cité devenue symbole. Elle y perdit son âme et la conviction de son invincibilité. Après Stalingrad, elle ne sera plus jamais la même.
Cette enquête exhaustive sur le fonctionnement du système de santé mis en place par les nazis, dans la Werhrmacht et dans la SS en particulier, fait toute la lumière sur les expérimentations médicales perpétrées dans les camps de concentration et au sein des instituts de recherche. En révélant l'implication de nombreux médecins dont certains sont encore en exercice, et celle des grands groupes pharmaceutiques de renomnée mondiale, Ernst Klee nous fait découvrir une légion de bourreaux en blouse blanche qui commettaient des crimes abominables en se retranchant derrière les exigences la plupart du temps absurdes d'une recherche sans entraves. L'auteur montre que la force scientifique médicale et pharmaceutique allemande d'aujourd'hui repose en partie sur cet avantage d'avoir, en toute impunité, disposé pendant de nombreuses années de cobayes humains. Le livre d'Ernst Klee s'appuie tout a la fois sur les documents révélés au procès des médecins de Nuremberg et sur l'historiographie la plus récente. Il apporte une contribution décisive à ce que les historiens tiennent désormais pour acquis : l'élite du corps médical allemand et la recherche universitaire participaient activement et en toute connaissance de cause à la réduction de milliers d'êtres humains au statut de rats de laboratoire.
Alors que la défaite de l'Allemagne apparaissait inéluctable, trois cents survivants de la Division Charlemagne décident de lutter jusqu'à la fin et prêtent à nouveau le serment SS de servir « avec fidélité et bravoure jusqu'à la mort ». Ils sont dirigés sur Berlin, qu'ils traversent en chantant au milieu d'une population stupéfaite, alors que les forces soviétiques referment leur tenaille sur la ville.
Sur ces trois cents Français partis « mourir à Berlin » le 24 avril 1945, il n'en restera plus qu'une trentaine le 2 mai, jour de la capitulation allemande, qui verront s'écrouler l'univers national-socialiste dans le décor même du crépuscule des dieux.
Seconde guerre mondiale. L'histoire vraie de Oskar Schindler qui démarra son usine en Pologne avec des juifs déportés. Découvrant peu à peu l'horreur que son propre peuple fait subir aux juifs, il décident de sauver tous ceux qu'il pourra...
Un homme illustre bien mieux qu'Adolf Eichmann la thèse de Hannah Arendt sur la banalité du mal : Franz Stangl, commandant du camp de Treblinka, où furent gazés près de neuf cent mille Juifs. C'est sans grands états d'âme que ce policier autrichien à l'échine souple est devenu, au bout du compte, celui qu'Himmler appelait notre meilleur Kommandant. A la fin de la guerre, Stangl échappe à la justice et, grâce à la filière vaticane, trouve refuge au Brésil avec sa famille. Débusqué par Simon Wiesenthal, extradé vers l'Allemagne, il y sera jugé en 1970 et condamné à la prison à vie. Alors qu'il attendait son verdict en appel, il accorda une série d'entretiens à la journaliste Gitta Sereny. Le résultat est ce livre unique. Trente-trois ans après sa parution, Au fond des ténèbres reste un document hors du commun : sans jamais céder à la facilité ou au sensationnalisme, Gitta Sereny nous fait pénétrer dans l'esprit d'un des plus grands meurtriers de masse de l'histoire de l'humanité.
Les expériences médicales tentées sur les déportés des camps de concentration restent le chapitre le moins connu et le plus atroce de l'histoire du Reich nazi. Des médecins allemands, des professeurs d'université, choisis par Himmler, acceptés par Hitler, renièrent toutes les règles morales de leur profession et pratiquèrent plusieurs dizaines d'expériences différentes sur ce « matériel humain « voué à l'extermination. Des sept ou huit mille cobayes « traités », moins de cinq cents sont revenus vivants. L'auteur a recherché et retrouvé ces survivants, marqués à jamais par l'épreuve subie. Leur témoignage et le dépouillement d'archives pour la plupart inédites ont permis à Christian Bernadac de retracer la monstrueuse aventure de ces chercheurs criminels, la souffrance et la mort des « cobayes déportés ».
L' horreur a été telle à Ravensbruck que ce camp, exclusivement féminin, ne peut être comparé à aucun autre dans l' univers concentrationnaire.
Conçu pour 10000 détenues, 117000 femmes y ont été rassemblées. Entassement, faim, froid, épidémies, humiliations, tortures... ne sont que quelques réalités d' une organisation qui obéissait à deux mots d' ordre : travail et extermination... Celles qui ne sont pas sélectionnées pour les chambres à gaz ( en tout 97000 femmes et enfants y mourront) sont soumises à des conditions tellement insoutenables que la moyenne de vie ne dépassait pas quelques mois.
Les femmes de Ravensbruck étaient utilisées comme esclaves pour travailler dans les mines, sur les chantiers, dans les usines ou comme cobayes par les médecins nazis.
En 1945, la longue et cruelle errance sur les routes de la débâcle tua la plupart des rescapées.
Christian Bernadac, fidèle à sa rigueur d' enquête historique, a recueilli les récits douloureux de celles qui ont survécu. Avec le courage d' avoir su décrire l' innommable, en employant des mots simples, ces femmes qui en sont revenues témoignent de leur voyage jusqu' aux extrémités inhumaines de l' enfer.
Au nombre des Juifs polonais déportés qui arrivèrent en mai 1944 à Auschwitz, se trouvait le Dr Miklos Nyiszli, médecin légiste de Budapest.
Le Dr SS Mengele, médecin-chef du camp, un des plus grands criminels de l'Histoire, avait alors besoin d'un anatomiste expérimenté pour procéder à la dissection des malheureux sur lesquels il pratiquait ses monstrueuses expériences.
Au lieu de passer à la chambre à gaz, le Dr Nyiszli fut donc nommé médecin légiste des commandos spéciaux des crématoriums. Ces commandos jouissaient d'un traitement de faveur, mais ils savaient qu'ils seraient « relevés » au bout de quatre mois, c'est-à-dire massacrés.
Or, le Dr Nyiszli échappa par miracle à l'extermination des détenus d'Auschwitz, extermination qui s'étendit même aux SS gardiens du camp. Il put ainsi apporter un témoignage dont la précision et l'objectivité atteignent, dans leur dépouillement, le sommet de l'horreur.
Forteresse moyenâgeuse de granite et de béton surplombant le Danube, encerclée d'un infranchissable réseau électrifié de barbelés, le camp de Mauthausen, aux 150 000 morts, fut pendant des années le calvaire quotidien de plusieurs milliers de détenus.
Mauthausen, c'est avant tout « Les 186 Marches », « Le Grand Escalier » qu'il faut gravir, chargé de pierres, dans la bousculade du pas de course, sous les coups de crosse ou du gummi, tous les jours par tous les temps, avec sa faim, avec sa soif, avec sa peur, que l'on soit trop jeune ou trop vieux, agonisant ou convalescent. Mais Mauthausen, camp d'extermination par le travail, c'est aussi le camp d'extermination « par traitements plus raffinés et secrets », réservés à certaines catégories spéciales de déportés : républicains espagnols, Tchécoslovaques après l'attentat contre Heydrich, prisonniers de guerre soviétiques, Français Nuit et Brouillard, etc.
« Les 186 Marches » est un nouveau chapitre de cette enquête historique sans précédent, consacrée par Christian BERNADAC à la déportation. Des centaines de témoignages inédits et de dépouillement d'archives jusqu'ici inaccessibles ont permis à l'auteur de retracer la vie et la mort quotidienne de Mauthausen, mais aussi les événements de l'histoire du camp les plus spectaculaires et les plus méconnus.
Témoignage de l'auteur, rescapé de l'enfer de Dora, arrêté à Paris en ao t 1943, déporté à Buchenwald puis à Dora, où il arrive le 13 octobre. Dans le tunnel de Dora, où étaient construites les fusées secrètes allemandes qui n'ont pas permis à Hitler de gagner la guerre mais qui ont rendu possible la conquête de l'espace après qu'Américains et Russes aient récupéré les savants nazis de l'équipe de Wernher von Braun, 30.000 déportés sont morts. Evacué de force sur Bergen-Belsen début avril 1945, Jean Michel est libéré le 15 par les Anglais. L'ouvrage a obtenu le Prix Littéraire de la Résistance 1975