Au lendemain du débarquement de juin 1944, les différents services de police et de sécurité du Reich, pour une fois daccord estiment que la masse impressionnante des détenus des prisons de France ne doit en aucun cas grossir les effectifs des forces alliées dinvasion ou de la résistance, mais au contraire participer dans les camps de concentration à leffort de guerre allemand. Rassemblés dans le centre de triage de Compiègne, ces prisonniers alimentent les derniers grands convois de la déportation.
Le 2 juillet 1944, ils sont plus de 2 000 entassés dans les wagons à bestiaux du train 7 909. Cent hommes par wagon. La température extérieure est de 34 degrés. Les gardiens, irrités par un sabotage de voie et un déraillement de locomotive, interdisent le ravitaillement en eau. Les déportés sombrent dans la folie des bagarres éclatent Le 5 juillet, sur le quai de débarquement de Dachau sont alignés plus de cinq cents cadavres de « voyageurs ».
Christian Bernadac a recherché et trouvé 340 survivants du train de la mort et 215 témoins extérieurs (cheminots, personnel de la Croix-Rouge, etc.) Cette enquête sans précédent et trois cents manuscrits inédits, rédigés spécialement pour ce livre ont permis à lauteur de reconstituer minutieusement le voyage et lhistoire de chaque wagon.
Un homme illustre bien mieux qu'Adolf Eichmann la thèse de Hannah Arendt sur la banalité du mal : Franz Stangl, commandant du camp de Treblinka, où furent gazés près de neuf cent mille Juifs. C'est sans grands états d'âme que ce policier autrichien à l'échine souple est devenu, au bout du compte, celui qu'Himmler appelait notre meilleur Kommandant. A la fin de la guerre, Stangl échappe à la justice et, grâce à la filière vaticane, trouve refuge au Brésil avec sa famille. Débusqué par Simon Wiesenthal, extradé vers l'Allemagne, il y sera jugé en 1970 et condamné à la prison à vie. Alors qu'il attendait son verdict en appel, il accorda une série d'entretiens à la journaliste Gitta Sereny. Le résultat est ce livre unique. Trente-trois ans après sa parution, Au fond des ténèbres reste un document hors du commun : sans jamais céder à la facilité ou au sensationnalisme, Gitta Sereny nous fait pénétrer dans l'esprit d'un des plus grands meurtriers de masse de l'histoire de l'humanité.
Les « kommandos » extérieurs, rattachés aux grands camps de concentration, vont croître et se multiplier au fil des mois de guerre et, dans la dernière année, devenir tentaculaires. Certains camps centraux, comme Ravensbrück, donneront naissance à plus de cent sections qu?il leur sera impossible d?administrer, d?approvisionner, de contrôler. Les commandants locaux, nouveaux seigneurs féodaux, s?accommoderont fort bien de cet état de fait. Parfois, un kommando lointain, trop important pour être « abandonné » est rattaché à un camp-mère plus proche ou devient, tout simplement, indépendant et crée de nouveaux kommandos qui, à leur tour?
Tout au long des libérations du premier trimestre 1945, les Alliés découvriront ainsi plusieurs milliers de camps de concentration, comme si l?Allemagne n?était plus qu?un immense territoire-camp.
Pour la déportée, cette menace du kommando est permanente et c?est toujours avec angoisse qu?elle reçoit une nouvelle affectation.
Car, sous le nom de « kommando » se cachent d?autres « destinations » beaucoup plus inquiétantes que l?usine, la mine, le chantier : kommando du ciel (chambre à gaz et cheminée du crématoire), transport noir, kommando sanatorium ou kommando de convalescence (camp où l?on abandonne les malades sans soins, les valides sans nourriture jusqu?à ce qu?ils s?éteignent), Bergen-Belsen, camp où l?on pratique les piqûres de benzine dans le c?ur ou l?empoisonnement pur et simple comme au « camp de jeunesse » de Ravensbrück, enfin kommandos fictifs, kommandos Mittverda de Ravensbrück (Mittverda n?a jamais existé) : les déportées sont chargées sur des camions, embarquent parfois dans des wagons, roulent quelques heures et descendent au point de départ pour être dirigées vers une chambre à gaz
Des jours sans fin clôt la magistrale enquête que Christian Bernadac a consacrée à la Déportation. Douze ans de réflexion sur un problème oublié par de nombreuses générations, inconnu pour d'autres, incompris par la plupart. La Déportation ne se raconte pas. Les attitudes, les comportements, les sensations, les souffrances de ceux et celles qui ont traversé ces « Jours sans fin » sont des éléments difficilement transmissibles. Mais les innombrables témoignages recueillis par Christian Bernadac nous permettent d'entrevoir l'horreur et cet enfer « banalisé » - son humanité aussi, car on n'aurait garde d'oublier les manifestations exemplaires de solidarité, de résistance, d'amitié ou d'héroïsme dont il fut le cadre. Des jours sans fin, c'est la vie quotidienne dans les commandos « secondaires » de Mauthausen, un ensemble qui n'avait jamais été étudié et dont les témoignages et documents rassemblés sont inédits.
Mauthausen, Buchenwald, Dachau, Auschwitz.... Chaque camp de concentration a connu tout au long de la Seconde Guerre mondiale d'innombrables « miracles médicaux éalisés par des médecins déportés. Dans cet univers créé pour l'extermination, les « Médecins de l'Impossible », sans médicaments, sans outillage chirurgical, ont obtenu des résultats stupéfiants. Christian Bernadac a recherché et retrouvé 150 médecins ayant exercé dans les « Reviers » (les infirmeries) des camps de concentration, 100 infirmiers et 300 déportés protégés, cachés, guéris ou amputés par leurs camarades. Cette enquête sans précédent et soixante manuscrits inédits, rédigés spécialement pour ce livre, ont permis à Christian Bernadac de retracer le combat inconnu des « Médecins de l'Impossible ».
Ce livre, malgré sa dureté et son intensité dramatique comporte un message d'espoir. Il est une réponse aux « Médecins maudits ». Dans cet ouvrage, l'un des plus grands succès de librairie de l'après-guerre, l'auteur retraçait l'aventure criminelle des chercheurs nazis qui pratiquèrent sur des cobayes humains différentes expériences médicales. Christian Bernadac, grand reporter à la Télévision française, n'est plus aujourd'hui seulement le spécialiste des guerres, des révolutions ou des bouleversements de notre monde, avec les « Médecins maudits et « Les Médecins de l'Impossible » il a su donner à l'enquête historique une nouvelle dimension.
Avec ce document prodigieux sur lélevage humain de la S.S. et sur le rapt des enfants de sang pur à travers lEurope, on touché à lessence même du national-socialisme.
Au cours dune longue et difficile enquête, Marc Hillel et Clarissa Henry ont retrouvé les témoins et les victimes de lorganisation S.S. de Lebensborn : trente ans après, les plaies sont toujours ouvertes.
On ignore en général que l'enceinte d'Auschwitz abritait, à l'ombre des fours crématoires, un immense camp de femmes; un camp où chaque déportée, dépouillée de cette enveloppe qui la rattachait à son passé, est précipitée dans un monde qu'elle est incapable de comprendre ou d'imaginer. Nue, elle n'a que quelques jours pour se fondre dans la masse, pour réaliser l'amalgame, pour n'être plus que le numéro matricule d'une série, d'un block, d'un kommando. Elle devient un MANNEQUIN NU, un objet. Ces femmes d'Auschwitz ont connu la pire existence concentrationnaire, mais elles ont su comme les hommes, peut-être mieux qu'eux, s'organiser, s'entraider, résister. Beaucoup, malgré la hiérarchie saris cesse préoccupée de trancher les franges de la masse, sont sorties de ce « troupeau de choses » pour ébranler le Système.
Recherchant et retrouvant documents et témoignages inédits, CHRISTIAN BERNADAC retrace ces miracles quotidiens de la survie et de l'espoir. Peu à peu, de cet enchevêtrement de crânes tondus, émergent les visages paisibles du refus.. Mala la Belge, Danielle la Française, Régina la Russe, Bell, la Polonaise
Dans ce livre capital, lauteur apporte, enfin, des révélations attendues sur lorganisation clandestine de Melk, seul camp de concentration dont la hiérarchie subalterne prisonnière et la direction résistante soient françaises et surtout des révélations sur les faux-monnayeurs dHimmler qui devaient être liquidés dans les kommandos de Mauthausen après avoir réussi à fabriquer les plus parfaites imitations de livres et de dollars de notre histoire
Dans les camps de concentration, les S.S. les appelaient « Sorciers du Ciel », ou « Chiens du Ciel », ou « Clowns du Ciel ». Ils étaient prêtres, religieux, pasteurs.
De Mauthausen à Buchenwald, d'Oranienburg à Auschwitz, dans chaque kommando de travail ou d'extermination, ils ont subi le sort commun. Sur les sept mille « Sorciers du Ciel » déportés, cinq mille ont disparu dans les fours crématoires et les charniers.
Les survivants, pour la plupart, devront leur salut à une intervention du Vatican qui permettra, dans le dernier trimestre de 1944, le rassemblement des ecclésiastiques à Dachau, Mais si Dieu était « toléré » dans un block de Dachau, il était « interdit » partout ailleurs sur le « territoire pénitentiaire » du Nouvel Empire.
Témoignage de l'auteur, rescapé de l'enfer de Dora, arrêté à Paris en ao t 1943, déporté à Buchenwald puis à Dora, où il arrive le 13 octobre. Dans le tunnel de Dora, où étaient construites les fusées secrètes allemandes qui n'ont pas permis à Hitler de gagner la guerre mais qui ont rendu possible la conquête de l'espace après qu'Américains et Russes aient récupéré les savants nazis de l'équipe de Wernher von Braun, 30.000 déportés sont morts. Evacué de force sur Bergen-Belsen début avril 1945, Jean Michel est libéré le 15 par les Anglais. L'ouvrage a obtenu le Prix Littéraire de la Résistance 1975
Fin mai 1944, les armées alliées préparent le débarquement sur les côtes normandes. Dans le village de Sainte-Cécile, à quinze kilomètres de Reims, les Allemands ont installé un central téléphonique à l'intérieur d'un château historique. En vain, l'aviation britannique a essayé de détruire cette place stratégique. Un raid des résistants locaux organisé par Betty Clairet, major de vingt-neuf ans dans l'armée anglaise, s'est également soldé par un échec car le MI6 avait sous-estimé les effectifs de la garnison. Revenue à Londres en ayant subtilisé le laissez-passer d'une femme de ménage du central téléphonique, Betty réussit à convaincre ses supérieurs d'organiser une nouvelle tentative de sabotage en recrutant elle-même quelques femmes qui vont former un commando unique en son genre. Elles ont une semaine pour réussir leur mission mais elles ignorent qu'à Sainte-Cécile, un agent de renseignement nazi a pu obtenir des informations capitales sur la résistance en torturant un des rescapés de l'assaut manqué. Ken Follett excelle par-dessus tout dans le thriller historique et son roman, qui se déroule durant les dix jours qui précédèrent le débarquement allié du 6 juin 1944, ne déroge pas à la règle. Construit selon une suite de rebondissements dramatiques qui opposent en permanence les deux camps, Le Réseau Corneille met en lumière le rôle indispensable joué par la résistance, et plus particulièrement la place tenue par les femmes dans ce combat quotidien.
De par sa dimension véritablement planétaire, la Seconde Guerre mondiale, le plus grand confl it de lhistoire par ses destructions, le nombre de ses victimes et les bouleversements provoqués dans lordonnancement du monde, a dominé le paysage mental de plusieurs générations dêtres humains. Malgré lextraordinaire profusion de livres, de films et de documentaires sur le sujet depuis presque soixante-dix ans, notre connaissance du conflit reste fragmentaire et souvent déformée par le prisme de l« histoire officielle » propre à chaque nation.
Antony Beevor, en déployant lexceptionnel talent de conteur qui a fait de Stalingrad, de La Chute de Berlin et de D-Day des best-sellers internationaux, réunit ici les éléments disparates de la petite histoire pour composer la mosaïque de la Grande Histoire telle quelle ne nous est jamais apparue, chaque élément prenant la place qui lui revient réellement. Sur la base de documents anciens comme darchives inédites, avec le style limpide et la compassion qui le caractérisent, Antony Beevor nous emmène de lAtlantique Nord au Pacifique Sud, de la steppe sibérienne au désert de Lybie, de la jungle birmane à Berlin sous les bombes, des lambris dorés des chancelleries à Leningrad assiégé, sans rien nous épargner des horreurs de la guerre, quil sagisse des Einsatzgruppen à larrière du front de lEst, des prisonniers du goulag enrôlés de force dans des bataillons-suicides, ou des exactions sadiques perpétrées par larmée impériale japonaise en Chine.
En peignant cette fresque aux proportions proprement héroïques, Antony Beevor ne perd jamais de vue le destin individuel des militaires et des civils dont les vies furent broyées par les forces titanesques déchaînées par ce conflit, le plus meurtrier de lhistoire de lhumanité.
Alors que la défaite de l'Allemagne apparaissait inéluctable, trois cents survivants de la Division Charlemagne décident de lutter jusqu'à la fin et prêtent à nouveau le serment SS de servir « avec fidélité et bravoure jusqu'à la mort ». Ils sont dirigés sur Berlin, qu'ils traversent en chantant au milieu d'une population stupéfaite, alors que les forces soviétiques referment leur tenaille sur la ville.
Sur ces trois cents Français partis « mourir à Berlin » le 24 avril 1945, il n'en restera plus qu'une trentaine le 2 mai, jour de la capitulation allemande, qui verront s'écrouler l'univers national-socialiste dans le décor même du crépuscule des dieux.
En dépit de la dimension épique des combats relatés de manière substantielle dans des centaines de livres, aucun ouvrage global n'a raconté jusqu'ici en totalité les origines et le déroulement de l'un des plus gigantesques conflits de l'histoire de l'humanité. Grâce à la déclassification de près de 500 000 dossiers et documents secrets appartenant aux archives nationales américaines et anglaises, John Costello a été l'un des premiers à pouvoir utiliser de nouvelles informations qui remettent aujourd'hui sérieusement en cause les idées traditionnellement reçues. Ce qui est particulièrement étonnant, dans son énorme entreprise, c'est qu'elle nous apporte, références à l'appui, une nouvelle version des faits, avant et pendant la guerre, jusqu'à sa terrifiante conclusion en forme de champignon nucléaire à Hiroshima et à Nagasaki. Des années furent évidemment nécessaires aux historiens pour en filtrer et en apprécier les révélations, principalement au niveau des décisions cruciales d'ordre stratégique, des victoires et des défaites, un grand nombre d'entre elles résultant de l'action déterminante de services parallèles dont on ignorait jusqu'à présent l'existence. Retraçant de manière toujours passionnante l'âpreté de l'affrontement et l'étendue de son enjeu, La Guerre du Pacifique est un fantastique récit des hostilités à la lumière révélatrice des succès techniques et logistiques des Occidentaux.
L'historien Ian Kershaw livre un grand récit de la fin de la guerre.
De lattentat manqué contre Hitler, le 20 juillet 1944, à la capitulation du 8 mai 1945, lAllemagne tombe peu à peu dans la folie meurtrière et la destruction. Cest un pays tout entier qui se transforme en immense charnier. Les morts civils tués sous les bombardements alliés, rescapés des camps
victimes des « marches de la mort », soldats sacrifiés dans des batailles perdues davance se comptent par milliers. Malgré tout, la guerre dure, le régime tient. La Wehrmacht continue denvoyer des soldats combattre sur le front.
Pourquoi la guerre a-t-elle duré si longtemps ? Comment expliquer lincroyable résistance du régime nazi au milieu des décombres ? Cest pour répondre à ces questions que le grand historien britannique Ian Kershaw a entrepris ce vaste récit des derniers mois de la Seconde Guerre mondiale. Lobstination fanatique du Führer, lemprise du parti nazi sur la population, la peur viscérale de larmée Rouge, mais
aussi les choix stratégiques et militaires des Alliés sont quelques-unes des hypothèses explorées dans ce livre, qui est aussi une réflexion brillante sur les rouages du régime nazi au moment de son agonie.
Winston Churchill parle de la Seconde Guerre mondiale en tant qu'homme d'Etat ayant été tour à tour acteur et témoin de l'histoire. Il se livre à une reconstitution de cette guerre sur tous les fronts en Europe, en Afrique, en Russie, en Asie du Sud-Est et dans le Pacifique sud.
Forteresse moyenâgeuse de granite et de béton surplombant le Danube, encerclée d'un infranchissable réseau électrifié de barbelés, le camp de Mauthausen, aux 150 000 morts, fut pendant des années le calvaire quotidien de plusieurs milliers de détenus.
Mauthausen, c'est avant tout « Les 186 Marches », « Le Grand Escalier » qu'il faut gravir, chargé de pierres, dans la bousculade du pas de course, sous les coups de crosse ou du gummi, tous les jours par tous les temps, avec sa faim, avec sa soif, avec sa peur, que l'on soit trop jeune ou trop vieux, agonisant ou convalescent. Mais Mauthausen, camp d'extermination par le travail, c'est aussi le camp d'extermination « par traitements plus raffinés et secrets », réservés à certaines catégories spéciales de déportés : républicains espagnols, Tchécoslovaques après l'attentat contre Heydrich, prisonniers de guerre soviétiques, Français Nuit et Brouillard, etc.
« Les 186 Marches » est un nouveau chapitre de cette enquête historique sans précédent, consacrée par Christian BERNADAC à la déportation. Des centaines de témoignages inédits et de dépouillement d'archives jusqu'ici inaccessibles ont permis à l'auteur de retracer la vie et la mort quotidienne de Mauthausen, mais aussi les événements de l'histoire du camp les plus spectaculaires et les plus méconnus.
Au nombre des Juifs polonais déportés qui arrivèrent en mai 1944 à Auschwitz, se trouvait le Dr Miklos Nyiszli, médecin légiste de Budapest.
Le Dr SS Mengele, médecin-chef du camp, un des plus grands criminels de l'Histoire, avait alors besoin d'un anatomiste expérimenté pour procéder à la dissection des malheureux sur lesquels il pratiquait ses monstrueuses expériences.
Au lieu de passer à la chambre à gaz, le Dr Nyiszli fut donc nommé médecin légiste des commandos spéciaux des crématoriums. Ces commandos jouissaient d'un traitement de faveur, mais ils savaient qu'ils seraient « relevés » au bout de quatre mois, c'est-à-dire massacrés.
Or, le Dr Nyiszli échappa par miracle à l'extermination des détenus d'Auschwitz, extermination qui s'étendit même aux SS gardiens du camp. Il put ainsi apporter un témoignage dont la précision et l'objectivité atteignent, dans leur dépouillement, le sommet de l'horreur.
L' horreur a été telle à Ravensbruck que ce camp, exclusivement féminin, ne peut être comparé à aucun autre dans l' univers concentrationnaire.
Conçu pour 10000 détenues, 117000 femmes y ont été rassemblées. Entassement, faim, froid, épidémies, humiliations, tortures... ne sont que quelques réalités d' une organisation qui obéissait à deux mots d' ordre : travail et extermination... Celles qui ne sont pas sélectionnées pour les chambres à gaz ( en tout 97000 femmes et enfants y mourront) sont soumises à des conditions tellement insoutenables que la moyenne de vie ne dépassait pas quelques mois.
Les femmes de Ravensbruck étaient utilisées comme esclaves pour travailler dans les mines, sur les chantiers, dans les usines ou comme cobayes par les médecins nazis.
En 1945, la longue et cruelle errance sur les routes de la débâcle tua la plupart des rescapées.
Christian Bernadac, fidèle à sa rigueur d' enquête historique, a recueilli les récits douloureux de celles qui ont survécu. Avec le courage d' avoir su décrire l' innommable, en employant des mots simples, ces femmes qui en sont revenues témoignent de leur voyage jusqu' aux extrémités inhumaines de l' enfer.
Les expériences médicales tentées sur les déportés des camps de concentration restent le chapitre le moins connu et le plus atroce de l'histoire du Reich nazi. Des médecins allemands, des professeurs d'université, choisis par Himmler, acceptés par Hitler, renièrent toutes les règles morales de leur profession et pratiquèrent plusieurs dizaines d'expériences différentes sur ce « matériel humain « voué à l'extermination. Des sept ou huit mille cobayes « traités », moins de cinq cents sont revenus vivants. L'auteur a recherché et retrouvé ces survivants, marqués à jamais par l'épreuve subie. Leur témoignage et le dépouillement d'archives pour la plupart inédites ont permis à Christian Bernadac de retracer la monstrueuse aventure de ces chercheurs criminels, la souffrance et la mort des « cobayes déportés ».
Le conflit dévastateur qui, de 1939 à 1945, embrasa le monde, a été abondamment photographié par des professionnels ou ses amateurs. Ces documents sont d'authentiques témoignages sur l'atrocité des combats, les drames vécus par des millions de soldats et de civils, l'héroïsme et le sacrifice personnel de ces sommes et ces femmes qui ont vécu l'horreur de la guerre. Les photographies présentées dans ce livre ont été soigneusement sélectionnées pour donner une vue d'ensemble réaliste et taire du théâtre des opérations, année par année, front par front. Les synthèses sur les événements marquants de chaque période et les commentaires accompagnant les photographies offrent une lecture continue du déroulement des combats. A côté des images classiques, telles le retour du général MacArthur, aux Philippines ou le défilé des troupes allemandes sur la place de la Concorde, à Paris, des clichés pris sur le vif apportent un autre éclairage sur l'histoire de la Seconde Guerre mondiale. La plupart des reporters sont anonymes, photographes des armées alliées ou ennemies, soldats qui avaient emporté leur appareil sur le terrain. Certains sont cependant restés à la postérité, tels Cecil Beaton, Bill Brandt ou Robert Capa, lequel s'était déjà illustré par ses reportages sur la guerre civile espagnole. Photographies de guerre ou images de la vie quotidienne, nombre des documents présentés dans ce livre ont été rarement publiés, des dizaines d'entre eux sont inédits. Ils révèlent l'esprit d'une époque et retracent l'histoire d'un conflit sans précédent, mené sur tous les continents et sur tous les océans, un conflit qui marquera le monde entier, de génération en génération.
Cet ouvrage retrace, sous la forme de textes répartis chronologiquement, l'immense conflit qui a secoué la planète et plongé l'humanité dans la plus terrible des tragédies que l'histoire ait connues. Si les faits militaires constituent la trame principale du livre et en ponctuent, jour après jour, le déroulement, ils ne sauraient à eux seuls rendre compte de la lutte qui fut menée sur tous les fronts par les hommes épris de liberté contre la bête noire du nazisme et ses alliés.
Cette guerre fut totale et il convenait, sous peine d'en donner une image tronquée, d'étendre nos investigations à toutes les formes qu'elle a empruntées : exécutions sommaires, prises d'otages, représailles collectives, liquidations systématiques de groupes humains entiers (Juifs, Tziganes).
Fidèle à la formule Chronique, ce livre restitue les faits comme le ferait un journaliste qui en a été le témoin, respectant l'éclairage du moment et parfois même les incertitudes. Ce souci n'est pas allé toutefois jusqu'à méconnaître les distorsions que la censure, le secret ou la propagande ont pu imposer aux informations telles qu'elles furent présentées à l'époque.
Le principe du découpage chronologique, à raison d'une semaine par double page, offre l'avantage considérable de montrer, s'agissant d'un conflit mondial, les événements dans leur simultanéité en tout lieu sur la planète. Complément indispensable, le lecteur trouvera, en introduction, une brève chronologie du 7 mars 1936 au 31 août 1939 et, en conclusion, une chronologie succincte des derniers mois de 1945, marqués par l'ouverture du procès de Nuremberg.
Dans la nuit du 23 au 24 avril 1945, un ordre parvient à l'état-major du régiment Charlemagne : l'unité des volontaires français de la Waffen-SS, qui vient de livrer de terribles combats en Poméranie, où la division a été aux trois quarts anéantie, doit envoyer de toute urgence un bataillon d'assaut à Berlin. Plus de trois cents hommes parviennent à rejoindre la capitale du Reich, au moment même où les forces soviétiques en achèvent l'encerclement. Les Français appelés ainsi à livrer leur dernier combat traversent la ville en chantant, au milieu d'une population stupéfaite de leur arrivée, alors que tout s'écroule. Engagés dans le Secteur de Neuköln, ils reprennent aux Russes quelques pâtés de maison, mais doivent se replier pour éviter l'encerclement. Ils rejoignent la Hermannplatz, où ils sont organisés en commandos d'intervention contre les chars. Ils vont défendre, pendant près d'une semaine, les artères menant de la place Belle-Alliance à la porte de Brandebourg. L'étau de l'Armée rouge se resserre inexorablement sur la Chancellerie, où Adolf Hitler vit ses dernières heures. Après avoir mis plus de soixante chars russes hors de combat, les SS français seront les derniers à se battre encore au matin du 2 mai 1945, lors de la capitulation des forces allemandes de la capitale. Sur les trois cents volontaires partis pour mourir à Berlin, il n'en reste alors plus qu'une trentaine, tandis que s'effondre autour d'eux le IIIe Reich, censé durer mille ans.
Remisé dans un grenier depuis quarante ans, ce manuscrit constitue un témoignage historique de première importance sur l'univers concentrationnaire et les détenus.
Carl Schrade a en effet passé onze ans dans les différents camps de concentration du régime nazi. Arrêté en 1934 à la sortie d'un déjeuner pour quelques propos critiques lancés à table, ce jeune commerçant suisse décrit avec une précision extraordinaire la vie quotidienne des détenus et de leurs geôliers. Travaux épuisants, humiliations, crimes gratuits mais aussi épidémies, maladies, rapports humains réduits le plus souvent à la brutalité et à la violence.
Déplacé dans les principaux camps - de Dachau à Buchenwald ou Flossenbürg - au gré des contraintes de l'effort de guerre, Schrade livre une radiographie sans concession. Seule l'amitié de quelques camarades - dont le grand résistant français à qui il confiera son manuscrit - et le désir de témoigner le font tenir. Avec son écriture sans afféterie ni pathos et même ses inexactitudes, ce texte entre en résonnance avec ceux de Primo Levi ou d?Irène Némirovsky.
Mai 1944. Le jour de ses 15 ans, Eva Schloss, une camarade d'Anne Frank, jeune juive réfugiée aux Pays-Bas comme elle, est découverte par les nazis dans sa cachette d'Amsterdam. Elle est envoyée à Auschwitz avec toute sa famille. Eva et sa mère réchapperont de l'enfer, son père et son frère n'en reviendront pas. Après la guerre, la mère d'Eva épouse Otto Frank, le père d'Anne Frank, qui a perdu sa femme et ses deux filles dans l'horreur des camps. Eva Schloss et Anne Frank, deux destins singulièrement parallèles pour ces deux adolescentes, à ceci près qu'Eva a survécu à une tragédie dont elle peut aujourd'hui témoigner. De sa rencontre avec le docteur Josef Mengele, qui faillit la choisir pour ses expériences sadiques, à la découverte par Otto Frank du journal de sa fille, ce récit déchirant retrace le combat inlassable d'une femme contre la folie des hommes et du génocide.
Tout commence le 16 décembre 1944 à 5h30. Un bombardement nourri sur le front occidental - sur le haut plateau ardennais - marque le début de la contre-offensive de Hitler pour stopper la progression alliée et avancer sur Anvers. L'opération militaire la plus importante des derniers mois de la Seconde Guerre mondiale est lancée. Face à la violence de l'attaque allemande, la réponse américaine ne tarde pas : Eisenhower envoie toutes les forces blindées en direction des Ardennes. La bataille des Ardennes telle qu'on ne vous l'a jamais racontée. De la préparation de l'offensive à la description des combats en passant par l'évocation de la vie des civils et des militaires durant cet hiver glacial, Pierre Stéphany nous fait vivre les événements d'un combat terrestre intense, lourd en pertes humaines et matérielles. Un livre captivant sur une bataille qui ne fut pas une ultime péripétie du conflit mondial, mais bien un engagement comparable à la bataille de Normandie.