De 1947 à 1987, sept ex-dignitaires nazis condamnés par le tribunal de Nuremberg purgent leur peine dans la prison de Spandau, à Berlin. Parmi eux, Rudolf Hess, le troisième homme du régime nazi, et Albert Speer, l'architecte d'Hitler et ministre de l'Armement du IIIe Reich. A Spandau, le règlement est drastique. Les seuls qui sont autorisés à échanger avec les détenus, une fois par semaine, sont les pasteurs nommés aumôniers de la prison. Pendant quarante ans, douze hommes de foi se succèdent auprès d'eux, leur parlent et écoutent leurs obsessions. Des questions inévitables se posent devant ces criminels parmi les pires de l'Histoire : prennent-ils conscience, au fil des années, des horreurs du régime nazi ? Que ressentent-ils face à leur châtiment ? Mais aussi, du point de vue de l'homme de foi, comment aborde-t-on quelqu'un qui a participé à de telles atrocités ? Les pasteurs de Spandau sont français, trois sont encore en vie. Ces grands témoins de l'Histoire ont accepté, pour la première fois, de raconter leur expérience. Un témoignage passionnant, une véritable incursion dans les méandres de la nature humaine.
La jeune Berlinoise qui a rédigé ce journal, du 20 avril 1945 - les Soviétiques sont aux portes - jusqu'au 22 juin, a voulu rester anonyme, lors de la première publication du livre en 1951, et après. A la lecture de son témoignage, on comprend pourquoi. Sur un ton d'objectivité presque froide, ou alors sarcastique, toujours précis, parfois poignant, parfois comique, c'est la vie quotidienne dans un immeuble quasi en ruine, habité par des femmes de tout âge, des hommes qui se cachent : vie misérable, dans la peur, le froid, la saleté et la faim, scandée par les bombardements d'abord, sous une occupation brutale ensuite. S'ajoutent alors les viols, la honte, la banalisation de l'effroi. C'est la véracité sans fard et sans phases qui fait la valeur de ce récit terrible, c'est aussi la lucidité du regard porté sur un Berlin tétanisé par la défaite. Et la plume de l'auteur anonyme rend admirablement ce mélange de dignité, de cynisme et d'humour qui lui a permis, sans doute, de survivre.
Le 27 décembre 1944, la corvette canadienne St Thomas effectue un grenadage contre le sous-marin allemand U-877 et le contraint à faire surface. Passant outre aux lois de la guerre suggérant aux attaquants d'abandonner les marins ennemis en perdition dans les flots, le commandant en second Stanislas Déry décide de les recueillir à son bord. Une scène inouïe de fraternité se joue alors dans les eaux glaciales de l'Atlantique Nord. En quelques minutes, le destin de ces soldats va changer de cours... Stanislas Déry et son homologue allemand, l'Oberleutnant zur See Peter Heisig, noueront un lien exceptionnel durant plus d'un demi-siècle. Nourri par le témoignage des survivants et la correspondance des officiers, Ne tirez pas ! est le récit d'une amitié improbable, mais aussi celui de l'incroyable bataille qui opposa les Loups gris de la Kriegsmarine aux navires alliés dans l'ultime phase du second conflit mondial. Alain Stanké, auteur et réalisateur, a tiré de cette aventure un documentaire diffusé sur les grands réseaux de télévision.
Toutes les étapes de la guerre 39-45 racontées de manière claire et didactique. Un auteur spécialiste : le Général (CR) Jean Delmas, officier du Génie, docteur en histoire, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris. Ancien chef du cours d'histoire de l'Ecole supérieure de guerre, ancien chef du Service historique de l'armée de terre (1980-1986), il est l'auteur de nombreux ouvrages historiques, dont La bataille d'Alger, publié chez Larousse en 2007. Toutes les infos pour comprendre les enjeux de la Seconde Guerre mondiale et ses conséquences actuelles. Des auteurs français spécialistes et pédagogues : la garantie d'un contenu sérieux. Une mini encyclopédie qui fait te tour de la question. Une lecture facile et rapide pour maîtriser tous les sujets, clés en main
Ayant mis aux prises, de la fin septembre 1941 à la fin avril 1942, dans les conditions les plus atroces, un total de sept millions d'hommes dont plus de deux millions et demi devaient figurer au bilan des pertes, la bataille de Moscou représente certainement le plus gigantesque affrontement militaire de l'Histoire moderne. Son issue, de plus, décida en bonne part de celle de la Deuxième Guerre mondiale. Il n'en demeure pas moins qu'au contraire des batailles de Stalingrad ou de Koursk, dont l'importance stratégique et politique fut finalement moindre, elle n'est le plus souvent citée qu'en passant, et très rarement remise à sa vraie place. Il y a des raisons à cela - des raisons pour lesquelles les détails de cet affrontement presque direct entre deux tout-puissants dictateurs, Hitler et Staline, gênent encore bien des historiens officiels. Se penchant, à travers d'émouvants témoignages de survivants comme à travers des archives encore inédites, sur l'effroyable drame humain que représentèrent ces sept mois d'une lutte à la sauvagerie sans bornes, et n'hésitant pas, en violant tous les tabous, à explorer les coulisses politicopsychologiques de cette tragédie, Andrew Nagorski nous apporte, en même temps qu'un récit passionnant, les raisons de l'étrange discrétion continuant à entourer l'un des épisodes clés de la Deuxième Guerre mondiale.