Comment une équipe de chasseurs de nazis, composée de survivants et de jeunes agents israéliens, traqua le plus recherché des criminels de guerre. Printemps 1945. Alors que les Alliés libèrent l'Allemagne et arrêtent les hauts dignitaires nazis, le maître d'oeuvre de l'extermination des Juifs, abandonnant son uniforme de colonel SS, disparaît soudain dans la nature. Ce colonel, Adolf Eichmann, aura passé quinze années de sa vie à fuir, d'un camp de prisonniers à une cabane de bûcherons, avant d'être arrêté dans un faubourg misérable de Buenos Aires. Au fil de cette chasse à l'homme menée sur trois continents, apparaissent des personnages éminemment romanesques, parmi lesquels un juge allemand obstiné et un vieil homme aveugle secondé par sa fille, ainsi qu'un service secret israélien qui commence à faire parler de lui : le Mossad. Tous ont raconté à l'auteur leur version de l'histoire - qui aboutit en 1962 à Jérusalem au procès retentissant et à l'exécution du criminel nazi, incarnation de la banalité du mal selon Hannah Arendt. Haletant comme un roman d'espionnage, La Traque d'Eichmann est nourri d'entretiens et d'archives accessibles pour la première fois.
En s appuyant sur le témoignage des survivants des bombes d'Hiroshima et de
Nagasaki, Charles Pellegrino retrace les événements des deux jours d'août 1945 durant lesquels des engins atomiques ont explosé sur le Japon, changeant à jamais la vie sur Terre. Au c ur de ce récit, la voix de ceux qui ont vécu les premiers les explosions atomiques: les civils japonais et les aviateurs américains.
Trente personnes sont connues pour avoir fui Hiroshima par le train pour Nagasaki, où ils sont arrivés juste à temps pour assister à la seconde bombe. Charles Pellegrino raconte leur histoire et laisse entre autres la parole à Tsutomu Yamaguchi, une des rares personnes à avoir survécu deux fois aux effets du cataclysme depuis Ground Zero.
La seconde fois, une cage d'escalier lui servit de cocon, tandis que l'ensemble du bâtiment disparut tout autour de lui.
Remisé dans un grenier depuis quarante ans, ce manuscrit constitue un témoignage historique de première importance sur l'univers concentrationnaire et les détenus.
Carl Schrade a en effet passé onze ans dans les différents camps de concentration du régime nazi. Arrêté en 1934 à la sortie d'un déjeuner pour quelques propos critiques lancés à table, ce jeune commerçant suisse décrit avec une précision extraordinaire la vie quotidienne des détenus et de leurs geôliers. Travaux épuisants, humiliations, crimes gratuits mais aussi épidémies, maladies, rapports humains réduits le plus souvent à la brutalité et à la violence.
Déplacé dans les principaux camps - de Dachau à Buchenwald ou Flossenbürg - au gré des contraintes de l'effort de guerre, Schrade livre une radiographie sans concession. Seule l'amitié de quelques camarades - dont le grand résistant français à qui il confiera son manuscrit - et le désir de témoigner le font tenir. Avec son écriture sans afféterie ni pathos et même ses inexactitudes, ce texte entre en résonnance avec ceux de Primo Levi ou d?Irène Némirovsky.
Dans la nuit du 23 au 24 avril 1945, un ordre parvient à l'état-major du régiment Charlemagne : l'unité des volontaires français de la Waffen-SS, qui vient de livrer de terribles combats en Poméranie, où la division a été aux trois quarts anéantie, doit envoyer de toute urgence un bataillon d'assaut à Berlin. Plus de trois cents hommes parviennent à rejoindre la capitale du Reich, au moment même où les forces soviétiques en achèvent l'encerclement. Les Français appelés ainsi à livrer leur dernier combat traversent la ville en chantant, au milieu d'une population stupéfaite de leur arrivée, alors que tout s'écroule. Engagés dans le Secteur de Neuköln, ils reprennent aux Russes quelques pâtés de maison, mais doivent se replier pour éviter l'encerclement. Ils rejoignent la Hermannplatz, où ils sont organisés en commandos d'intervention contre les chars. Ils vont défendre, pendant près d'une semaine, les artères menant de la place Belle-Alliance à la porte de Brandebourg. L'étau de l'Armée rouge se resserre inexorablement sur la Chancellerie, où Adolf Hitler vit ses dernières heures. Après avoir mis plus de soixante chars russes hors de combat, les SS français seront les derniers à se battre encore au matin du 2 mai 1945, lors de la capitulation des forces allemandes de la capitale. Sur les trois cents volontaires partis pour mourir à Berlin, il n'en reste alors plus qu'une trentaine, tandis que s'effondre autour d'eux le IIIe Reich, censé durer mille ans.